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La peur des loups

  Le recteur Dawit les fit rentrer, juste au moment où la lune se levait. Tous les enfants avaient passé la journée dehors, car le temps était clément et les grilles n’avaient annoncé aucun nuage de radiation, aucun brouillard de pollution sur le plateau désertique.    Les enfants avaient travaillé à l’extérieur, tout particulièrement les plus âgés. Cela, leur apprenait le recteur, était le but de la communauté. Les parents, tous les adultes érigeaient la cité, la grande cité d’Ur, en partant chaque fois pour plusieurs mois, loin, dans les grands campements ouvriers qui entouraient le vaste plan des rues, que l’Architecte avait tracé sur la terre choisie. Le recteur Dawit montrait aux enfants des scènes de l’Aegypte faéronique dans de vieux livres d’images. Des équipes de manœuvres industrieux, uniformément coiffés de la même coupe asymétrique, tiraient sur des cordes pour dresser les blocs de travertin qui composaient les monuments de l’Aegypte. Cela, leur expliquait-il,...

Fragments de la légion 666

 Carnet du sergent Enguerrand  MMXL/2040 ap J-C 8 octobre  Nous avons commencé par arriver à la frontière catalane. Nous vaincrons, je n’en ai aucun doute. Nous écraserons ce foyer d’hérésie et de corruption qui survit encore aux frontières de la grande Europe. La Grande Purge avait eu lieu et lentement la Nouvelle Europe s’achemine vers un Regnum Christi. Mais il reste à vaincre les derniers ennemis. J’ai confiance car je sais que nous allons gagner.   15 octobre.   Le sang séchait sur les murs. Je ne m’attendais pas à cela pas comme cela.  Noss ennemis chargeaient de manière acharnée se ruant à la mort. Chaque rue de Barcelone devait être conquise et fortifiée face aux nouvelles contre-attaques ennemies. Ils n’ont que des vieilles kalachnikovs et des cocktails molotov mais ils s’accrochent désespérément. « La conquête avait été facile car nul ennemi avant cela ne nous avait pris au sérieux, tous pensaient que nous ne faisions que jouer avec les ...

Le récit du vieux fou

 Le récit du vieux fou  Andie toqua à la porte de la cabane habitée par le vieux fou. Celui-ci avait souvent tendance à jurer en employant des termes incompréhensibles mais elle avait fini par nouer une relation amicale avec lui. Il lui ouvrir l’air un peu hagard  -Qu’est-ce que tu veux savoir, cette fois-ci ?  -Comment c’était avant ?  -Avant avant quoi reprit bougon le vieillard ?  -Avant, vous savez que tout le monde d’avant ne disparaisse dit Andie. Elle savait que le vieillard était un peu fou mais justement il lui semblait que sa folie provenait peut-être du fait qu’il pense si souvent au monde d’avant.  -Avant dit le vieillard, avant c’était différent.   - Mais différent comment ?  -Comment t’expliquer ? Il s’assit sur la véranda l’invitant à s’asseoir sur une autre chaise. Je suis né à Chambéry à la frontière suisse dans un pays qui s’appelait la France. C’était plutôt une zone privilégiée qui n’avait pas connu les plus graves bo...

Writever

Le calendrier était affiché sur la place de l'Arche . Il disait clairement quel était l'ordre du monde. Quelles étaient les fêtes (la naissance du Guide surtout). Quand les premières contestations fusèrent contre le pouvoir du Guide, elles insistèrent sur le calendrier Je n'arrive plus à trouver le sens de ce que je fais dit le jeune loup journaliste. J'ai l'impression que tout ce que m'a raconté le Mouvement, notre idéal n'était que mensonge. Que faire en cette ère polaire ? Son ami ne put que lui répondre adieu la gorge serrée Oui chef répondirent les recrues. Le Commandeur de la légion 666 les regarda. De jeunes loups en meute frais émoulus de l'acadamia milites cristiana. Il se demande combien de temps il faudrait pour les sauver et qui parmi eux il pourrait sauver de la damnation éternelle Alors qu'il attendait son exécution, il repensait au fait qu'il avait tenté de toujours préserver une empathie à fleur de peau même et surtout pour ses en...

Courtes histoires

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  Un jour le chevalier demanda à son compagnon : tu ne m'as jamais parlé là où tu es allé, de ce qui te fait chevaucher maussade. Oui lui répondit son compagnon car nous vivons dans un rêve enchanté. Et qu'est ce que l'autre côté du rêve, sinon un cauchemar masqué ?  à la fin mon âme sera pesée, point par point, intentions et actions. Et de cette pesée du bien et du mal apporté naîtra un visage sculpté pour l'éternité. J'espère pouvoir regarder ce visage là où poussent les fleurs dans une glace sans qu'il soit celui d'un loup  Certaines des chimères du monde des débauches d'esprit et d'âme étaient belles. Oh beaucoup étaient grises et sans joie mais le monde nouveau ne l'est -il pas aussi ? J'ai pleuré au crépuscule des chimères que j'ai pourtant hâté disait le membre de la Légion 666 Il avançait au milieu du laboratoire d'amélioration génétique. Il se faufila à travers les murs  et prit le document. Il le donnerait sans savoir ce qu...

Deirdre Trenarn (L’histoire de Deirdre). Prologue et première journée

  Prologue. J’écris cette note, cerné par la mort, la peur et le désespoir. De cruels ennemis sont sur moi et me pourchassent. Je n'aurais jamais cru devoir dire ennemis concernant le Roi et ma mère.  Je ne sais pas qui tu seras Lecteur. Si tu crois en Eru dis-toi que j'y crois aussi et que ce témoignage n'est pas la vérité mais une vérité. Un manuscrit de démons (ou de sorcières) dans lequel dans le feuillage on aperçoit comment ils voient les Quendi et les Atani. Celle qui m'a livré la matière de ce manuscrit aurait mérité une meilleure vie et nous devons regarder le miroir qu'elle nous tend bien qu'il nous en coûte. Je vais reprendre ma chevauchée à travers les collines, enterrer ce manuscrit et les entraîner sur une fausse piste. Je chevauche dans ces collines tel mon grand-père Eomund. Il fut un chasseur et je suis une proie c'est toute la différence. Les sages disent que c'est préférable mais j'ai peur. Je ne sais plus qui sont mes ennemis, ce ...

Fragments de vie urbaine.

Jean se réveilla le matin au son du chant du coq. Il soupira un moment, vit Annie à côté de lui qui émergeait aussi difficilement du sommeil. Puis tous les deux se levèrent. Ils se levèrent et mangèrent avec leur fils Francis. Du pain noir de seigle et du beurre dessus. Francis qui avait 6 ans jouait un peu avec ce qu’il appelait le « jouet magique ». Un Rubik’skube en plastique. Jean soupira : un jour si leur situation s’aggravait, il faudrait le vendre, ils pourraient en tirer facilement dans les 1000 écus, soit un mois de ce qu’ils gagnaient comme argent sonnant et trébuchant. Ils partirent après dans le centre du village pour participer à la cérémonie du matin. Ils y participèrent et remercièrent la Terre pour ses récoltes et leur travail collectif pour leur procurer chaque jour leur pain quotidien. Puis, il y eut l’assemblée du matin. Plusieures questions y furent abordées comme l’attaque d’un convoi de marchandises par des asoc. La déléguée du village promit que la nouvelle avait...