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Deirdre Trenarn (L’histoire de Deirdre). Deuxième journée

Vous voulez en savoir plus sur le culte de Thû (elle eut un rire cristallin). Je ne suis pas la meilleure personne pour vous en parler. Nul dans ma famille n’en était membre et le culte est strictement réservé aux hommes. Mais je le connais un peu grâce à Finn qui en était membre et avait rejoint le commando où j’étais.  Ils croient que Thu est l’envoyé du roi de la Nuit, que celui-ci est Melkor Seigneur de Tout et Libérateur, qu’il procède de la Nuit Originelle qui était là avant toute chose. Que de la Nuit émergèrent des êtres considérés par les Hedain comme des dieux inférieurs qui avaient pour charge de préparer le monde pour la venue des hommes mais qu'ils trahirent les hommes en décidant de s’instituer détenteurs suprêmes du monde et de créer une autre espèce les blancs démons qui leur serait plus dévouée que les hommes. Ils inventèrent un autre dieu Eru et prétendirent que celui-ci avait créé le monde, non la Nuit car ils fabriquèrent Eru à leur image et que celui-ci les ras

Pratchett

Un paragraphe de Terry Pratchett dans au Guet qui m'a marqué politiquement — À mon avis, l’existence vous pose un problème parce que vous croyez que l’humanité se divise entre les bons et les méchants. Vous vous trompez, bien entendu. Il n’y a toujours que les méchants… mais certains sont dans des camps adverses. » Il agita sa main fine en direction de la ville et s’approcha de la fenêtre. « Tout un océan de mal, vaste et houleux, fit-il d’un ton de propriétaire. Peu profond par endroits, évidemment, mais beaucoup plus ailleurs, je dirais même abyssal. Seulement, des gens comme vous confectionnent de petits radeaux de règles et de simili bonnes intentions puis déclarent : Voici le bien, voici ce qui finira par triompher. Etonnant ! » Il asséna une claque aimable dans le dos de Vimaire. « Là-bas, reprit-il, on trouve des gens prêts à suivre n’importe quel dragon, à vénérer n’importe quel dieu, à ignorer n’importe quelle iniquité. Ils témoignent d’une espèce de méchanceté banale, ord

Petit bonhomme

 Toi que j’ai connu à l’école, chevalier, paladin , justicier Bonhomme qui joue et qui rigole dans son bien être journalier. Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?   Il y a eu cette passion pour l’info qui t’a emporté dans plein de pays Ce nouveau copain à l’école, deux ou trois échecs en amour Une sacrée bonne dose d’ennui , plus de connaissances de jour en jour Et puis ces livres inattendus.   Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?   Ce sont des petits morceaux de peur un peu partout dissimulés Des petits morceaux de frayeur qui finissent par s’assembler. Rien que des petits morceaux de peur que tu es allé chercher. Des limailles, des copeaux de terreur que tu as osé regarder   Et puis tu t’es trouvé une horde Désespéré pour ne pas abandonner les opprimés  que tu avais découvert Le désir d’éliminer ceux qui menaçaient Ceux que tu voulais défendre   Q

Eymerich et les loups gris

 Les bruits d’effondrement étaient particulièrement terrifiants. À la fois étourdissants et générateurs de borborygmes sourds et maléfiques. Sans cesse, le feu tombait du ciel et de la poussèe blanche s’élevait des cratères creusés par les balles. Des gens s’étaient transformés en momies farineuses, déambulant hagards sur le bitume qui tremblait et se fissurait bouillonnant sous la pression. Ils hurlaient mais le bruit des effondrements Les flammes étaient omniprésentes ; derrière les nuages opaques quelque chose de mort régnait à la place du ciel.   — Comment en est-on arrivés là ?   Ayse Arslan savait que personne ne pouvait l’entendre. Mais de toute façon elle n’espérait pas de réponse. Elle hurlait juste pour ne pas devenir folle. Elle ne pouvait pas pleurer pour se consoler : ses canaux lacrymaux ne fonctionnaient pas.   — Pourquoi ont-ils fait ça ?   Mustafa Kurt, qui continuait à tirer la jeune fille par la main, réussit miraculeusement à l’entendre.   — Je ne sais pas. Je ne sa

Chants et poèmes du Peuple Libre

L'épopée non dite "L'homme est revenu auprès du Peuple Libre Pâle était sa peau, bossu son dos Courte sa taille, bleus ses yeux Auprès de lui marchait le sage Blanc  Et des armures étincelantes Une jeune guerrière attendait à la porte  Pour s'entraîner comme autrefois Quand elle le vit son coeur bondit  Car il portait l'Espoir Auprès de lui etc Une vieille femme hochait la tête Elle dit "il est revenu pour la mort du Peuple" Il avança à la place du conseil et parla Auprès de lui etc "Oyez gens du Peuple votre errance prend fin. Les cavaliers aux têtes de paille ne viendront plus  Les jeunes filles du Peuple danseront sans crainte dans les vallées  Pour cela suivez mon espoir " Auprès de lui etc "Des jours sombres de feu et de sang guettent Nous fûmes des combattants sans uniforme Traqués et espionnés de partout  Mais maintenant nous hisserons notre drapeau En des jours sombres de feu et de sang Et même si nous mourrons , ce sera libre  Et n

si tu te fais louve

Si tu te fais louve Alors il faudra le feu  Pour proclamer le Dieu venu Pour tuer tous les faux dieux Et même pour retrouver les eaux vives Des jours des origines  D’avant la longue nuit  Alors  Je ravagerai tes plaines Y étant descendu Si tu te fais louve  Pour l’appel d’une gloire ancestrale Pour le choix d’une barbarie impériale  Pour retrouver et venger un monde englouti  Par la longue nuit en brandissant l'épée spirituelle faisant pâlir les monstres et les tyrans  Je te comprendrais et te suivrais Et donc te combattrai  Alors je me ferais inquisiteur  Je meurtrirai l’ancien corps de ta haine  De ton mépris de louve pour les agneaux  Je mettrai sur la Croix ton ignorance  J’enfoncerai ton refus avec les épines Du chemin que j’ai parcouru  Ou j’ai meurtri mes pieds  Détruisant par le fer et le feu Un monde fait de lignes de failles d’où s’échappent des cris  Et de cauchemars maîtrisés  Mais si tu te fais vraie  Non aveugle D’un seul éclair sur ta barbarie intime  Si tu te retour

La peur des loups

  Le recteur Dawit les fit rentrer, juste au moment où la lune se levait. Tous les enfants avaient passé la journée dehors, car le temps était clément et les grilles n’avaient annoncé aucun nuage de radiation, aucun brouillard de pollution sur le plateau désertique.    Les enfants avaient travaillé à l’extérieur, tout particulièrement les plus âgés. Cela, leur apprenait le recteur, était le but de la communauté. Les parents, tous les adultes érigeaient la cité, la grande cité d’Ur, en partant chaque fois pour plusieurs mois, loin, dans les grands campements ouvriers qui entouraient le vaste plan des rues, que l’Architecte avait tracé sur la terre choisie. Le recteur Dawit montrait aux enfants des scènes de l’Aegypte faéronique dans de vieux livres d’images. Des équipes de manœuvres industrieux, uniformément coiffés de la même coupe asymétrique, tiraient sur des cordes pour dresser les blocs de travertin qui composaient les monuments de l’Aegypte. Cela, leur expliquait-il, ressemblait p