Petit bonhomme

 Toi que j’ai connu à l’école, chevalier, paladin , justicier


Bonhomme qui joue et qui rigole dans son bien être journalier.


Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru


Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?


 


Il y a eu cette passion pour l’info qui t’a emporté dans plein de pays


Ce nouveau copain à l’école, deux ou trois échecs en amour


Une sacrée bonne dose d’ennui , plus de connaissances de jour en jour


Et puis ces livres inattendus.


 


Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru


Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?


 


Ce sont des petits morceaux de peur un peu partout dissimulés


Des petits morceaux de frayeur qui finissent par s’assembler.


Rien que des petits morceaux de peur que tu es allé chercher.


Des limailles, des copeaux de terreur que tu as osé regarder


 


Et puis tu t’es trouvé une horde


Désespéré pour ne pas abandonner les opprimés  que tu avais découvert


Le désir d’éliminer ceux qui menaçaient


Ceux que tu voulais défendre


 


Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru


Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?


 


Ce sont des petits morceaux d'peur


Un peu partout éparpillés,


Des débris, des tessons de terreur


Qui t'incitent à changer ;


Rien que des petits morceaux d'peur


 


Qui stimulent la pensée,


Des éclats, des débris de frayeur


Qui forgent une identité.


 


A l’heure d’écrire ta vie à pile ou faf, la pièce t’a rendu sa monnaie.


C’est l’heure d’écrire ton épitaphe sans savoir où tu iras.


Tu n’as jamais été des leurs mais tu n’avais nulle part où aller.


Et tu as voulu tenir ferme à ce que tu trouvais noble.


 


 


Qu’est ce que j’ai fait pendant ce chemin parcouru


Et qu’est ce qui t’a fait devenir ce que tu es devenu ?


 


Et maintenant,


Qu'est-ce qui fait qu'au jour où nous sommes,


je ne suis qu’un ami


qui pleure son ami disparu


 


Ce sont des petits morceaux d'peur


Qu'à droite à gauche j'ai glanés,


Des éclats, des débris de frayeur


Tiens, je t'en ai fait un bouquet ;


Rien que des petits morceaux d'peur


Qui stimulent la pensée,


Des petits fragments de terreur


Qui t'obligent à t’engager.


 


 


Rien que des petits morceaux d'peur...


Rien que des petits fragments de terreur


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