Le petit chaperon rouge et la brigade des loups gris.

 Je connais un conte me dit la jeune femme que j’aimais. Ah bon répondis-je en souriant.  Je la regardais à moitié assise sur le lit, un drap enroulé autour de son corps les joues roses et les lèvres rouges belles comme le drapeau que je servais. Je venais juste de rentrer il y a deux trois heures de mission pour le service en passant par l’aéroport international Sabiha Gokcen. « Tu veux me le raconter » proposai-je en souriant

Elle récita « Il était une fois une petite fille qui n’avait pas vu sa mère depuis sept ans. Sa mère l’avait revêtue d’une armure pour la protéger et lui avait dit Quand cette armure sera usée tu pourras venir me voir. Désespérée la petite fille frotta son armure contre les murs pour l’user. Elle y parvint finalement. Elle travailla dans une ferme et un jour prit du pain, du lait un peu de fromage et de beurre et partit rendre visite à sa mère. Dans les montagnes, elle rencontra un loup gris. Qu’est-ce que tu portes avec toi lui demanda le loup. Du lait, du pain un peu de fromage et de beurre répondit l’enfant. Alors le loup lui demanda si elle voulait partager. La petite fille refuse et lui expliqua que c’était un présent pour sa mère. Le loup lui demanda si elle comptait prendre le chemin des épinglettes ou celui des aiguillettes pour aller offrir son présent à sa mère. Le chemin des épinglettes répondit l’enfant. Alors, le loup prit le chemin des aiguillettes, arriva chez la mère de la petite fille et la dévora. Peu de temps après la petite fille arriva devant la maison de sa mère. Mère ouvrez la porte s’exclama-t-elle. Entre, Pousse-la porte, elle n’est pas fermée répondit le loup gris. Mais la porte restait malgré tout fermée. Alors elle entra dans la maison en se glissant par un petit trou. Mère, j’ai faim dit l’enfant. Il y a de la viande dans le buffet répondit le loup, mange-la avec le pain que tu ‘mas apporté. Et c’était la chair de sa mère tuée par le loup. Sa voix se faisait de plus en plus extatique alors qu’elle avait les yeux clos. Un gros chat noir bondit sur le buffet et s’écria « c’est la chair de ta mère que tu manges ». Mère il y a un gros chat sur le buffet, il me dit que c’est votre chair que j’ai mangée. Il ment évidemment, jette-lui ton sabot mon enfant, jette-lui ton sabot. Arès avoir mangé la viande, l’enfant eut soif. Bois le vin qui est dans la cruche dit le loup. Elle le but et une petite colombe blanche vint se percher sur la cheminée et lui dit « c’est le sang de ta mère que tu bois, tu bois le sang de ta mère ». Mère, un petit oiseau perché sur la cheminée me dit que c’est votre sang que j’ai bu. Jette lui ta coiffe mon enfant, jette-lui ta coiffe. Après avoir mangé le corps et bu le sang de sa mère, la petite fille se tourna vers le loup et lui dit « mère comme j’ai sommeil tout à coup ». Viens te coucher près de moi dit le loup. La petite fille enleva ses vêtements et s’approcha du lit où reposait sa mère. Elle était dans une position étrange et avait le visage recouvert d’un capuchon. « Mère que vous avez de grandes oreilles ». C’est pour mieux t’entendre, mon enfant. Mère que vous avez de grands yeux. C’est pour mieux te voir mon enfant. Mère que vous avez de grandes griffes. C’est pour mieux t’attraper mon enfant. Mère que vous avez de grandes dents. Et alors, le loup dévora le petit chaperon rouge. Le lendemain, un loup sortit de la maison avec une enfant-loup.

Je ne savais pas trop quoi dire donc j’ai rigolé en disant que c’était original et intéressant. Elle m’a remercié et on a parlé d’autres choses. Mais j’ai senti une fracture dans notre relation. La même fracture qui m’amènerait à la tuer l’année prochaine pour trahison. Avant de moi-même trahir quand j’aurais compris ce que signifiait réellement ce conte.