Hymne à Aelirenn
Aelirenn était une reine elfique
La dernière à vouloir régner
De la mer à la mer
D’or était sa langue
De braise ses yeux
Elirena vivait parmi les Aen Seidhe
Elle vit les cités abandonnées
Elle vit des jours rouges de sang et de désespoir
Elle vit les Aen Seidhe abandonner misérablement leurs cités
Et elle vit que les anciens voulaient abandonner Sharrewodd
Sharrewodd le joyau elfique aux fontaines ciselées
Aux tours s’élevant comme des mirages
Et aux roses blanches
Aelirenn était une reine elfique
Reine sans couronne mais éternelle
Elle exalta les jeunes elfes
Et ceux-ci luttèrent
Les singes humains à la mer c’était ce qu’ils criaient
Sous la bannière de la flèche transpercant le globe
Comme la volonté elfique dominerait la terre
Car les elfes allaient dévouer leur cœur
Et ils le dévouèrent
Aelirenn c’était cela qu’ils criaient en se ruant au combat
Les humains à la mer c’était cela qu’ils chantaient en formant leurs bataillons
Mais le combat était inégal.
Les armées des aen seidhe furent dispersées
Comme les feuilles mortes façe au vent
Comme les grains de sable sur la plage, les armées des mon keigh
Marchèrent sur Sharewodd
Elirena l’apprit et la Rose Blanche ne cilla pas.
Elle réunit les derniers elfes survivants
Et ils se battirent
Horribles furent les combats à la lueur de la nuit
Ils se battirent à l’arc et à l’épée
Ils se battirent au couteau
Ils se battirent avec leurs ongles et avec leurs dents
Sharewodd fut détruit.
Ils moururent tous lors de la bataille
Certains dans d’atroces souffrances
Et avec eux mourut la jeunesse elfique
Mais leur souvenir perdure.
Maintenant les aen seidhe n’ont plus vraiment d’avenir.
Pour les hommes les docks et pour les femmes, le bordel.
Un avenir de misère et d’humiliation
D’être des beaux oiseaux aux ailes brisées
Une élite elfe planant dans un monde de souvenirs irréels
Inefficace et incompétente.
Mais pour ceux ne s’y résignant pas il reste une Voie
L’étendard des Ecureuils levé par Aelirenn
Sharewodd ne fut pas occupée par les humains.
Il n’en reste que des ruines
Mais au centre une statue fut érigée d’Elirena
Et des roses blanches y poussent.
Certains y vont pour honorer la plus éclatant des roses blanches de Sharewood
D’autres pour y tremper leur esprit au combat.
D’autres encore on ne sait pourquoi
Parfois meme des humains y vont mais en reviennent t-ils
Aelirenn ! O Elirena
O Lumière pour nous qui errons ici
Dans le sombre monde des dh'oine
Nous chantons pour toi dans nos ghettos et dans nos bases
Aelirenn ! O Elirena
Nous nous souvenons encore nous qui demeurons
De la floraison d’argent des roses de Sharewood
Blanche neige ! Blanche neige ! O claire dame
Aelirenn.
Puisse la dévotion de jeunes elfes
Et les sanglots de mères éplorées
Enfin aboutir
Puissent nos corps
Que nous sacrifions
Etre les colonnes
Servant de fondations
Au Dol Blathanna
Aelirenn ! O Blanche Rose
Un jour tes fleurs auront de nouveau
Une éclosion exceptionnelle
Car nous nous souvenons
Aelirenn nous rappelle que nous ne pouvons ne pas mourir
Misérablement comme des esclaves enchaînés et traînés par des fouets
Mais pour notre patrie et notre terre.
Nous sommes les chasseurs, ils sont les herbivores.
Alirenn nous rappelle que nos flèches
Tendues comme l’arc de la volonté
Et que le sacrifice de la jeunesse d’Aelfhelm
Peut nous donner les ailes de la liberté
Note du traducteur : Il s'agit ici d'une complainte du temps du Mépris probablement à but militant datant d'entre 1065 et 1373 BR
L'auteur semble avoir vécu en milieu humain ce dont témoigne une partie des références et l'emploi du terme Elirena. A tout le moins il semble très soucieux de s'adresser aux elfes vivant en milieu humain pour les pousser à la rébellion. On peut noter le refrain lancinant typique de la production des derniers Aen Seidhe
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